Notre Dame de Lorette

       Les  origines du site  ,     la Bataille de Lorette , mai et juin 1915.

l'anneau de la mémoire, le centre européen de la paix     

 

Les origines de la chapelle de notre Dame de Lorette .

   

Les pèlerinages sur la colline N-D de Lorette ne datent pas de la Première Guerre mondiale. Une tradition du xvème siècle prétend que la maison de la Vierge, la Sancta Casa, a été transportée par des anges jusqu’à Lorette, en Italie.

 

En 1727, un peintre originaire de la paroisse voisine d’Ablain-Saint-Nazaire, Florent Guilbert, revient guéri d'un pèlerinage au sanctuaire de Lorette (Italie) . À son retour, Florent Guilbert édifie un oratoire sur le mont de Coquaine pour abriter une statue de la Vierge qu’il avait rapportée d’Italie. Détruit en 1794 lors de la Révolution, relevé en 1815, puis transformé de 1870 à 1880, l'oratoire devient une petite église où est célébrée une messe quotidienne. Elle résistera jusqu'en 1915.

 

La chapelle vers 1914

 

 

les restes de la chapelle en 1918

 

 

La Bataille de la crête de Lorette,

du 9 mai au 24 juin 1915.

 

La première " bataille de l'Artois " eu lieu de 1er au 26 octobre 1914, entre Arras et Lens. L'avance de la 6 ème armée allemande du Kronprinz de Bavière creusa un saillant entre Armentières et Arras dont l'extrémité atteignit les hauteurs du plateau d'Ablain St Nazaire où se dressait une chapelle dédiée à la Vierge Marie. Les Bavarois occupèrent puis fortifièrent la crête et les villages environnants. Les Français subirent de lourdes pertes et reculèrent,. Après la chute de Lens, le 4 octobre, le front se stabilisa avec l'arrivée des renforts belges et britanniques. Les premiers tués français tombèrent le 9 octobre 1914 lorsque le 149 ème R.I. attaqua le secteur de Lorette.
Les deux armées épuisées commencent alors à s'enterrer dans les tranchées, face à face, le long d'une première ligne de front, tout au long de l'hiver 1914 -1915, très rigoureux, dans la boue, le froid et la neige et l'horreur quotidienne.. Des assauts continuels contre le plateau d'Ablain, contre Carency coûtaient des milliers de victimes.

Ablain St Nazaire


Après des offensives françaises - au nord d'Arras - et anglaises - sur Richebourg - en décembre 1914, le front resta « calme » pendant plusieurs mois.
Le général Joffre décida d'une plus vaste offensive destinée à crever le front de l'ennemi. Le Général Foch fut chargé de la superviser. C'était la 10 ème armée du général D'URBAL, forte des 33 ème ( général Pétain ), 21 ème corps d'armée ( général Maistre ), 9 ème, 10 ème et 20 ème C.A. soit 15 divisions d'infanterie, 3 de cavalerie, 1000 canons et 125 mortiers de tranchées.


Ce fut la deuxième " bataille de l'Artois ".

Le bombardement visant à démolir les positions ennemies débuta à 6 h. le 9 mai 1915. A 10h. l'assaut à la baïonnette et à la grenade démarra.


Il fallut un mois et demi de combats acharnés pour s'emparer d'une partie seulement du périmètre fortifié allemand. Les Français employèrent mal leur artillerie qui manquait de canons lourds et leur infanterie fut massacrée par les mitrailleuses et par les obus .
Le 9 mai, les Alpins de la 77 ème division d'infanterie, avancèrent de 5 km. tandis que les Nord-Africains et la Légion atteignaient la côte 119 qu'ils durent abandonner faute de renforts. Le 21 ème C.A. progressa quant a lui sur la plateau de Lorette.
Le 10 mai, les Français continuèrent leurs attaques contre Carency, Neuville Saint Vaast et Le Labyrinthe, subissant de très lourdes pertes. Le lendemain, une lutte féroce continua sur le plateau et la chapelle Notre Dame de Lorette fut prise au corps à corps. Le 12 mai, les Français emportèrent d'assaut les ruines de Carency.
Durant des semaines, la bataille s'éternisa en une multitude de combats acharnés.
La résistance allemande étant trop forte, le général Foch arrêta l'offensive le 24 juin.
Du 9 mai au 24 juin, pour conquérir 20 km2, les Français perdirent 102 500 hommes blessés, tués, disparus dont 609 officiers y compris le général Barbot tué par un obus.
A l'automne, Joffre relança les opérations et le 12 septembre 1915, la 10 ème armée soutenue par la 1er armée anglaise du général Haig, passa à l'attaque après une préparation d'artillerie de 5 jours.
L'offensive d'Artois stoppa le 12 octobre, essoufflée au bout de quelques jours. Résultats : la prise de Souchez et du Labyrinthe, le nettoyage de Neuville Saint Vaast, la côte 119 et la crête de Vimy atteintes ne permirent pas de percer le front ennemis mais provoquait de lourdes pertes chez les Britanniques (à Loos, Givenchy) et chez les Canadiens (60000 morts sur la crête de Vimy).
Début novembre, les combattants étaient épuisés. Les pluies noyaient tout. La boue envahissait le terrain et paralysait tous les mouvements.
Pour soulager les Français menacés par les attaques ennemis contre Verdun, les Britanniques, en mars 1916, relevèrent la 10 ème armée du général D'Urbal, entre Vermelles et Bapaume, en Artois, et s'emparèrent de la crête de Vimy en 1917.

 

Soldats allemands près de Lorette

 

                               

Chanson de Craonne

Cette chanson anonyme a sûrement plusieurs auteurs. Elle a continuellement évolué au cours de la guerre en fonction des lieux principaux de combat. Elle apparaît sous le nom de " Chanson de Lorette" évoquant la bataille de Lorette à Ablain-Saint-Nazaire se déroulant entre octobre 1914 et octobre 1915. Ensuite, la chanson est transformée pour évoquer le plateau de Champagne au cours de l'automne 1915. En 1916, elle devient une "chanson sur Verdun" .

La chanson de Craonne , sur youtube

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L'anneau de la Mémoire, ND de Lorette ...

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coucher de soleil illuminant le nom des soldats victimes des batailles de Lorette et environ.

(toutes nationnalités confondues)

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Le Souchet, Lorette , centre européen de la paix

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